La mode doit donc être considérée comme un symptôme du goût de l’idéal … comme une déformation sublime de la nature, ou plutôt comme un essai permanent et successif de réformation de la nature.
Charles Baudelaire (Eloge du maquillage, 1863)
Like Baudelaire, I am interested in how we can artificially alter our natural state to create something beautiful. The punk scene, Jean-Paul Gaultier’s costumes in the Fifth Element, Giorgio Armani’s photography, the world of the Geisha, anime culture, pop stars Billie Eilish, Lady Gaga and Sia, all these are inspirations for my work.
While I particularly admire the work of the Impressionists, a standout painting for me is Les raboteurs de parquet by Gustave Caillebotte (1875). Sophisticated use of colour and light (like in the works of Howard Hodgkin and Jean-Marie Zacchi) leaves me awestruck and energised.
Working from photos, I start with the part of the image that interests me the most (usually the face), using a palette knife to paint quickly until the foundations are in place. To gain a different perspective, I take photos of the canvas at regular intervals to help me to see more clearly what I want to achieve.
My work echoes how I feel during the creative process. Once a painting is complete, it’s time to learn how it resonates with others…
(edited by Olga Harrington)
Version française
La mode doit donc être considérée comme un symptôme du goût de l’idéal … comme une déformation sublime de la nature, ou plutôt comme un essai permanent et successif de réformation de la nature.
Charles Baudelaire (Eloge du maquillage, 1863)
À l’instar de Baudelaire, je m’intéresse à la manière dont nous pouvons modifier artificiellement notre état naturel pour créer de l’esthétisme.
Je puise mon inspiration tout à la fois dans la scène punk, les costumes de Jean-Paul Gaultier dans le Cinquième Élément, l’œuvre photographique de Giorgio Armani, l’univers des Geisha, la culture anime japonaise et les stars de la pop Billie Eilish, Lady Gaga et Sia.
Fervente adepte du mouvement impressionniste, Les raboteurs de parquet de Gustave Caillebotte (1875) constitue un véritable chef-d’œuvre à mes yeux. En effet, l’utilisation sophistiquée de la couleur et de la lumière – à la manière de Howard Hodgkin et Jean-Marie Zacchi – m’éblouit et m’emplit d’énergie.
Travaillant à partir de photos, je commence par la partie de l’image qui m’inspire le plus (le visage en général) et peins succinctement les bases de ma composition à l’aide d’un couteau à palette. Pour varier la perspective, je prends des photos de la toile à intervalles réguliers, ceci m’aidant à voir plus clairement ce que je souhaite accomplir.
Mes œuvres sont le reflet de mon expérience émotionnelle lors du processus créatif. Une fois un tableau achevé, il est temps de découvrir comment il résonnera chez les autres..
(traduit par Myriam Guyot)